King Crimson - In The Court Of The Crimson King (1969)

01 - 21st Century Schizoid Man
02 - I Talk To The Wind
03 - Epitaph
04 - Moonchild
05 - In The Court Of The Crimson King

In The Court Of The Crimson King

»  Olaf, le 10 Juin 2007.Rock Progressif  «


Je ne suis pas particulièrement fan de musiques progressives, encore moins de celles des années 70. Au tel point que des noms de groupes tels que "Genesis" ou "Yes" me donnaient de l'urticaire. J'avais déjà essayé King Crimson par le passé, mais j'avais pas (mais alors pas du tout) accroché. Étant amateur (fan ?) du groupe Anekdoten (groupe de prog des 90's, dont tout le monde dit qu'ils sont une "pâle" copie de King Crimson), je me décide alors de retenter plus sérieusement l'aventure King Crimson, et ce par ce premier album, "In The Court Of The Crimson King".

Paru en 1969, il a fait l'effet d'une bombe à sa sortie. Et près de 40 ans plus tard, il a eu le même effet sur moi, et ce dès la première écoute. "21st Century Schizoid Man" ouvre cet album en puissance, un des morceaux de rock les plus puissants et les plus déjantés qu'il m'ait été donné d'écouter. Les riffs de guitare sont terrifiants, les cuivres déchaînés et le chant possédé. Vient alors "I Talk To The Wind", qui calme terriblement l'ambiance avec sa flûte mélancolique, et qui fait une parfaite introduction pour l'une des pièces majeures de l'album, "Epitaph". Un morceau de 9 minutes comme on n'en verra plus jamais, des mélodies bouleversantes, du mellotron entêtant et un chant absolument splendide. "Moonchild" est pour sa part, à mon humble avis, LE gros défaut de l'album. Morceau le plus long (12 minutes) qui commence pas trop mal, mais qui dérive sur 10 minutes d'improvisations ambiantes, qui plairont sûrement aux fans du genre, mais endormiront à coup sûr les autres. Heureusement, le niveau remonte et atteint même son apogée sur le dernier morceau, "In The Court Of The Crimson King", tous claviers dehors avec un refrain absolument mémorable.

La seule chose que pourrait rebuter un peu, c'est bien sûr le son, qui commence quand même à faire un peu vieillot. Ça n'empêche pas "In The Court Of The Crimson King" d'être un monuments du rock, n'en déplaise aux détracteurs de la musique progressive. 9/10 alors que je n'aime pas (du tout) un titre sur les cinq de l'album (et le plus long qui plus est), ça montre à quel point les quatre autres sont faramineux, et à quel point je suis heureux d'avoir retenté l'expérience King Crimson. Un album à écouter au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour la culture musicale.

»  9/10  «